Par Anna Von Reitz
LES AMISH CONNAISSENT LA VÉRITÉ
Nous avons grandi dans un monde qui prêche «la communauté mondiale», et dans un sens, oui, nous faisons tous partie d’une communauté mondiale de gens qui tentent de vivre et d’améliorer leurs situations en fonction des lumières qu’ils voient. Nous entendons également constamment parler d’«interdépendance mondiale», de la dépendance d’un pays à l’égard d’autres pays et de la façon dont nous devons tous faire un effort de bonne volonté pour nous entendre. C’est vrai aussi, dans une large mesure.
Ce qu’on a perdu de vue dans toutes ces discussions nobles et à grande échelle, c’est la relation entre l’autodétermination, l’indépendance et l’autosuffisance. Vous ne pouvez pas être indépendant si vous dépendez des autres pour des choses essentielles à votre survie. Et si vous n’êtes pas indépendant, vous ne pouvez pas tracer votre propre voie en tant qu’individu ni en tant que pays. En devenant dépendant, vous renoncez à votre capacité à vous autodéterminer et à vous gouverner vous-même. Vous êtes réduit au plus petit dénominateur commun du besoin.
Prenons un exemple urgent et immédiat : les nouvelles voitures qui sortent cette année ont des dizaines d’ordinateurs installés qui offrent toutes les fonctions possibles. Tous ces ordinateurs ont des circuits imprimés, des puces de mémoire et des «modules» qui peuvent tomber en panne et rendre la voiture inutilisable. Et devinez où la plupart de ces modules sont fabriqués ? En Chine. Tout ce qu’il faut, c’est un petit problème et votre toute nouvelle voiture miracle à 85 000 00 dollars peut être réduite à un danger pour la sécurité ou rester garée pour une durée indéterminée en attendant des pièces en provenance d’un pays étranger.
Peu importe si nous perdons l’accès au champagne français mais, à bien des égards, le concept de «village mondial» a miné notre sécurité et notre indépendance, a laissé notre main-d’œuvre impréparée à faire face à des lacunes et nous a exposés à des dangers très réels. Quoi que nous ayons gagné en termes de performance, nous avons perdu en termes de sécurité : le genre de sécurité qui vient du fait de faire les choses soi-même, de maintenir ses propres compétences et de vivre sa vie selon ses propres conditions. Être indépendant, en d’autres termes.
Les Américains ont tendance à chérir des mots comme «indépendance» et certains croient même qu’ils sont indépendants, bien que dans un sens pratique, très peu d’entre nous le soient. Si les lumières s’éteignaient demain, la plupart de notre population ne saurait pas quoi faire et notre dépendance à l’électricité deviendrait rapidement et douloureusement apparente. La plupart des foyers américains n’ont pas de bougies d’urgence ou de lampes à huile ou de systèmes de chauffage d’appoint ou d’accès à des puits d’eau indépendants — et ces Américains-là seraient littéralement laissés dans le noir et dans le froid, sans eau et, si cela continuait trop longtemps, sans nourriture aussi.
L’administration Biden est entrée en fonction et a rapidement détruit l’indépendance énergétique que Trump avait établie. Elle a arrêté la production pétrolière américaine et a fermé les projets de pipelines. Le tout au nom d’un environnement plus propre. Mais que s’est-il réellement passé ? Au lieu de brûler du pétrole, les centrales électriques ont été forcées de brûler du charbon à la place — et toutes les réserves de charbon ont été réduites à peau de chagrin. Les mines de charbon ont déjà vendu la totalité de leur approvisionnement de 2022, et il ne semble pas y avoir de fin à la folie politique et économique.
Ici, en Alaska, on nous dit de prévoir de 1 100 à 1 500 dollars par mois pour chauffer une maison moyenne cet hiver. Respirez et dites-moi, que pensez-vous de ce genre d’augmentation des coûts de chauffage de la maison ? — parce que, ajustés aux conditions locales et aux coûts de transport du carburant, tout le monde dans ce pays est confronté à une énorme secousse du coût de l’énergie, grâce à M. Biden et autres, et nous sommes tous confrontés à des flambées folles des prix du gaz, des prix des aliments et aux pénuries alimentaires aussi. Tout cela est le résultat prévisible de «politiques politiciennes» [1] qui n’ont rien à voir avec la réalité.
La réponse de l’administration Biden a été de distribuer des paquets d’argent — 3000 dollars à chacun — en billets de cent dollars marqués «Covid 19». Mais cela n’a rien à voir avec le «Covid 19» et, tôt ou tard, avec l’inflation incontrôlable quelqu’un va remarquer que jeter de l’argent sur le problème ne fonctionne pas.
Il y a de nombreuses années, la communauté amish a examiné le réseau électrique et s’est rendu compte que si elle suivait le courant du «progrès», elle deviendrait dépendante de quelqu’un d’autre pour l’électricité et, une fois qu’elle deviendrait dépendante de l’électricité, elle perdrait l’indépendance nécessaire pour s’autogouverner. Une fois perdue la capacité de se gouverner elle-même en devenant dépendante, tout le reste puorrait lui être enlevé. Alors, en gros, elle a dit «Merci, mais non merci. Nous garderons nos chevaux et nous occuperons de nos champs».
Nous allons tous, bon gré mal gré, dans le noir. Nous savons comment cultiver notre propre nourriture et entretenir notre propre maison. Nous n’avons pas besoin de l’électricité de quelqu’un d’autre pour le faire : nous avons assez de factures comme ça.
Toutes ces années, les Amish ont été considérés avec curiosité et parfois avec dérision. Les gens filaient à toute allure dans leurs voitures de plus en plus rapides, klaxonnant les patients chevaux amish, lorgnant sur les vêtements faits maison des agriculteurs amish, pensant aux amish comme un anachronisme étrange, peut-être sinistre au milieu de tous les fastes et les affaires du monde moderne…. mais les Amish ont tout compris. Ils savaient — et nous devrions tous savoir — que lorsque nous devenons dépendants, nous perdons notre liberté, et dans la mesure où nous sommes dépendants, nous devenons esclaves. Nous perdons notre capacité à dire non. Tout se résume à ce simple fait : tout ce qui qui relève de la nécessité et que nous ne faisons pas pour nous-mêmes, nous devons payer quelqu’un d’autre pour le faire pour nous.
Lorsque ces fournisseurs de biens et de services décident de fermer leurs portes, ou que nous ne pouvons plus nous permettre de les payer, ou qu’il n’y a plus de charbon pour remplacer le pétrole et que les générateurs électriques s’arrêtent, ou que les camionneurs se mettent en grève à cause des prix du gaz qui s’envolent, ou que les syndicats font grève pour des salaires plus élevés, ou que les débardeurs disent, «non, ça ne vaut plus la peine…» , nous voilà coincés, gelés et affamés dans le noir. À moins qu’un très grand nombre de gens ne se réveillent par sursaut et commencent à enfoncer leurs piques dans l’administration Biden, les membres du Congrès, les PDG des grandes entreprises ainsi que les faux gouverneurs des États, là où ça fait mal, beaucoup d’Américains désemparés souffriront cet hiver, et tout «l’agent tombé du ciel» du monde n’y changera rien. Et tandis qu’ils baisseront leur thermostat à 12°C et se blottiront autour du seul radiateur qui chauffe encore faiblement dans le noir, et qu’ils rongeront des biscuits rassis en se demandant ce qui s’est passé, ils devront examiner attentivement les élections de 2020 mais également, et plus attentivement, les choix plus fondamentaux qui ont été faits.
Les Amish, comme les fourmis du conte La cigale et la fourmi ont coupé leur bois et extrait leur charbon, chargé leurs chariots, réparé les toits de leurs granges, cousu leurs courtepointes, récolté leur blé et leurs pommes, fabriqué leur cidre et cornichons, déterré leurs pommes de terre. Quand les lumières s’éteindront, ils allumeront leurs lampes à huile. Quand la neige viendra, ils jetteront une autre bûche dans leur poêle à bois et se demanderont, sans aucun doute : «Quelle étrange illusion a envahi le reste du monde ?»…
Traduit de l’anglais par BibiCabaya (05 novembre 2021).
Source : Anna von Reitz http://annavonreitz.com/
Note de BibiCabaya :
1 Je dirais plutôt politiques criminelles car ces politiques, qui ne sont pas des errements, participent d’un agenda génocidaire. Or, quel est le plus sûr moyen d’exterminer les gens ? Les laisser crever de faim et de froid.
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[…] Les Amish connaissent la vérité, n’en déplaise à Macron… […]