LA CARAVANE DE MERDE

Caravan of crap

Par Bob Lonsberry © 2018

Où défèquent-ils ? Les Honduriens dans la caravane, les 7000 personnes marchant en direction du nord vers L’Amérique, où font-ils leurs besoins ? Et où dorment-ils et mangent-ils et rangent-ils leurs vêtements ? Et comment se fait-il qu’après une semaine sur la route ils sont propres et leur cheveux et vêtements bien entretenus ?

Comment tout ceci est-il possible ?

Pourquoi ces gens, supposément en train de fuir les conditions intolérables de leur patrie, transportent-ils de petits drapeaux de cette patrie et se mettent-ils à chanter leur hymne national dès que les caméras de télévision pointent le bout de leur nez ?

Et, en passant, pour des opprimés, ils semblent vraiment bien nourris, bien soignés et bien vêtus. Leurs cheveux sont nets et fraîchement coupés, leurs habits sont propres et en bon état, et ils sont bâtis comme des gens qui ont bénéficié d’une bonne alimentation toute leur vie, étant bien développés et, pour beaucoup d’entre eux, en surpoids.

En outre, aucun d’entre eux ne semble sale ou négligé comme s’il avait dormi sur le sol pendant toute la semaine passée…

Rien de tout ceci n’a aucun sens.

Supposément, ces milliers de gens ont spontanément décidé de quitter le Honduras en marchant en groupe vers le nord dans l’espoir de traverser toute la largeur d’un Mexique ravagé par des gangs pour se présenter en tant que réfugiés et potentiels Démocrates à la frontière américaine. Ce qui, là encore, n’a aucun sens et qui laisse des tas de questions importantes sans réponse, d’une part, et ignoreés par la presse, d’autre part. Des questions telles que : Qui a organisé ceci ? Qui finance ceci ? Comment ont-ils parcouru 750 km en une semaine ?

Franchement ! Certains “reporters” américains ont marché aux côtés d’un sympathique randonneur et ont mentionné comment une femme et ses enfants avaient parcouru 750 km durant la semaine écoulée ou à peu près. Ceci équivaut à 106 km par jour… Or, les meilleurs soldats à travers l’histoire n’ont pu parcourir que 38 km par jour.

Comment 7000 personnes ont-elles été nourries et ont-elles étanché leur soif ? Et comment sont-elles allées aux toilettes ? Si l’homme ordinaire à travers le monde produit environ 500 g de matières fécales par jour, ceci signifie que ces gens rejettent plus de trois tonnes d’excréments chaque jour. Cela fait beaucoup de merde, même pour une chaussée d’Amérique Centrale !

Ravitailler une telle armée de gens — l’équivalent de 10 bataillons de combat dans la plupart des armées du monde — est une lourde tâche. Le transport et la distribution de la nourriture et de l’eau nécessaires au maintien de ces gens en mouvement est une corvée impressionnante dont la presse ne pipe mot.

L’initiative dans son ensemble en tant qu’événement spontané ad hoc est peu plausible. Par contre, en tant que tentative internationale orchestrée dans le but d’influencer les élections américaines, elle tombe sous le sens… et devrait nous alarmer. À moins que ce ne soient que les Russes que nous ne voulons pas qui interviennent dans notre démocratie.

Malheureusement, rien de tout cela n’a fait la une des journaux télévisés. C’est comme si la presse, quelque soit le projet en cours, acceptait avec plaisir son rôle de propagandiste auprès du peuple américain : chaque histoire est sympathique, comme une tentative d’embrigader les téléspectateurs et les lecteurs de cette caravane et les politiciens qu’elle symbolise. Pour cette raison, l’histoire ne traite pas d’une tentative orchestrée de manipuler l’opinion des électeurs ni de violer les frontières et les lois des États-Unis, mais de compassion, de Trump, de xénophobie et de racisme. C’est la surprise d’octobre, c’est la Vague Bleue.

C’est absurde ! Surtout dans la mesure où tous ces gens, s’ils en ont la légitimité, ont la possibilité de demander l’asile politique à l’Amérique dans leurs propres pays — comme le font les ressortissants de presque toutes les nations du monde. Nous avons des consulats et des ambassades pour de très bonnes raisons, et c’en est une.

Nous avons également des lois et un serment professionnel pour de bonnes raisons. Des lois de façon à ce que “Nous, le peuple”, par le biais de nos représentants élus, clairement et systématiquement, gouvernions notre société.

La loi est le moyen par lequel le peuple exprime et exerce sa souveraineté. Enfreindre la loi c’est de la désobéissance envers la volonté populaire, c’est la subversion de la souveraineté du peuple et de son droit de vote. Enfreindre la loi constitue un déni de votre vote car c’est votre vote qui élit les représentants — et vous permet de choisir la direction du pays — et les représentants votent la loi. Si cette loi est ignorée, votre représentation n’a aucune valeur. Vous vous faites baiser.

Et le serment professionnel ?

Les membres du Congrès — même les Démocrates — prêtent serment de “porter foi et allégeance véritables” à la Constitution qui établit notre système juridique et spécifiquement charge le Congrès de produire les règles de naturalisation et d’immigration. C’est une responsabilité constitutionnelle du Congrès de décider qui peut passer la frontière et dans quelles conditions quiconque peut rester dans le pays. Cela doit être déterminé par un vote du Congrès et non par une foule hondurienne. Ne pas insister sur cette question — même s’agissant des Démocrates — est une violation du serment professionnel de votre représentant.

Il n’y a donc pas de réponse de Démocrate ou de Républicain à cette armée d’envahisseurs qui avance, il n’y a qu’une réponse américaine qui est : Faites demi-tour et rentrez chez vous. Parce que la loi des États-Unis ne permet pas une entrée de masse telle que celle-là. La loi n’a pas déclaré l’ouverture des frontières.

Si les Démocrates et les progressistes n’apprécient pas cela, ils peuvent toujours essayer de changer la loi. Si les progressistes américains veulent des frontières ouvertes et pensent que tous les peuples du monde ont le droit de vivre aux États-Unis — comme ils le prétendent — alors, dans ce ce cas, ils devraient modifier la loi sur l’immigration en conséquence. Mais en attendant, s’ils respectent leur serment professionnel, ils doivent faire respecter la loi et la frontière. Et ils doivent informer leur peuple de remplacement qu’il doit faire demi-tour et rentrer chez lui.

Parce que cette caravane n’est rien d’autre qu’un sac à merde politique.

Bob Lonesbury, publié le 23 octobre 2018.

Traduit de l’anglais par Sylvie:Buisson (28 octobre 2018)

Source : I-UV https://i-uv.com/the-caravan-of-crap/

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