L’HUMANITÉ N’EST PAS UNE

L'humanité n'est pas une...

Par Lotfi Hadjiat

La dissonance cognitive n’a jamais été aussi grande et générale ici-bas qu’actuellement, l’humanité est en crise profonde, en crise mondiale, sanitaire, industrielle, environnementale, sociale, économique, financière… et n’entrevoit aucune issue à cette crise. La propagande mondialiste nous martèle sans arrêt que la solution à cette crise mondiale ne peut être qu’une solution mondiale parce que l’humanité est une, que les hommes sont rigoureusement égaux entre eux, dans une diversité de croyances où Dieu est finalement multiple. Je pense au contraire que Dieu est un et que l’humanité n’est pas une. Le premier chapitre de la Genèse biblique nous dit clairement que lors de la Création du monde, la végétation a d’abord été créée et qu’ensuite l’humanité fut créée. Mais dans le chapitre suivant, l’homme est d’abord créé (Adam) et la végétation est créée ensuite !… On peut donc penser que deux humanités, deux types humains ont été créés, et qu’il y avait donc des hommes sur Terre avant qu’Adam ne fut créé.

Dans le Coran, il y a aussi plusieurs types humains. Dans la sourate de L’homme, il y a d’abord l’humanité qui durant «un laps de temps» ne fut même pas «ne chose digne d’être mentionnée» ! Ce type humain fut créé d’une «goutte de sperme mélangé pour le mettre à l’épreuve»… Cette humanité, née de la chair donc, encline à la sauvagerie, sombra ainsi dans le chaos sanglant. Pour y mettre fin, Dieu créa un autre homme, Adam, en qui Il insuffla de Son esprit, un autre homme, digne d’être mentionné, lui, destiné à être «vicaire sur Terre», un autre type humain non pas né de la chair mais crée de la terre, d’un argile, et ayant l’apparence seulement des hommes précédents. Dans la sourate de La vache, les anges, prenant Adam pour un homme semblable aux précédents, s’en inquiétèrent auprès de Dieu : «Vas-Tu en désigner un qui y mettra le désordre et répandra le sang, quand nous sommes là à Te sanctifier et à Te glorifier ?». Dieu les rassure alors en leur montrant qu’Adam est un nouvel homme, pas enclin à la sauvagerie, un sage instruit du nom des choses. Et de Adam et d’Ève, son épouse, furent issus hommes et femmes, constituant ainsi une autre humanité.

Nous en sommes donc ici à deux humanités. Mais il y en a une troisième, toujours dans le Coran ; dans la sourate du Discernement, au verset 54, il est dit que «c’est Dieu qui de l’eau a créé une espèce humaine qu’Il unit par les liens de la parenté et de l’alliance». C’est donc ici la troisième humanité créée par Dieu. Il y a donc une humanité née de la chair, une autre humanité issue de la terre, et une troisième humanité issue de l’eau. Cette dernière fut sans doute celle qui habita l’Atlantide, qui était une «alliance» de provinces et de royaumes dont les rois avaient une «parenté» commune, nous dit Platon dans le Critias. Platon écrit que le dieu suprême des Atlantes était Poséidon, dieu des mers et des océans, à qui ils vouaient un culte dans un temple extraordinaire. «Le temple tout entier, à l’extérieur, était revêtu d’argent, hormis les acrotères, qui l’étaient d’or ; à l’intérieur, la voûte était tout entière d’ivoire émaillé d’or, d’argent et d’orichalque ; tout le reste, murs, colonnes et pavés, était garni d’orichalque. On y avait dressé des statues d’or, en particulier celle du dieu (Poséidon) debout sur un char, conduisant six chevaux ailés, et si grand que sa tête touchait la voûte, puis, en cercle autour de lui, cent Néréides sur des dauphins ; car on croyait alors qu’elles étaient au nombre de cent ; mais il y avait aussi beaucoup d’autres statues consacrées par des particuliers. Autour du temple, à l’extérieur, se dressaient les statues d’or de toutes les princesses et de tous les princes qui descendaient des dix rois et beaucoup d’autres grandes statues dédiées par les rois et les particuliers, soit de la ville même, soit des pays du dehors soumis à leur autorité», dit Platon. Pour vouer un culte aussi phénoménal au dieu de l’eau, il fallait que les Atlantes soient certainement «créés de l’eau», comme dit la sourate du Discernement.

Mais il y a encore une quatrième espèce humaine, qui n’est pas l’œuvre de Dieu et qui est «la postérité du Serpent», dont parle le verset 15 du chapitre 3 de la Genèse biblique. Et dont parle aussi le verset 50 de la sourate 18 qui nous recommande de ne pas «prendre pour alliés Satan et sa descendance», Satan qui fut créé «d’un feu subtil sans fumée». Cette humanité n’est pas l’œuvre de Dieu, elle commence avec Caïn qui, nous disent le Zohar et le Talmud, est né de l’union du Serpent et d’Ève, épouse d’Adam (faisant de Caïn le premier Néphilim finalement, car issu de Lucifer déchu du Ciel et d’une femme humaine). Et Caïn eut une descendance. Dans l’exégèse juive, le midrash Bereshit Rabba et les commentaires du rabbin Rachi du XIème siècle nous disent que cette lignée perdura après le Déluge, par le biais de Nahamma, femme de Noé. Jésus-Christ affirmait que les israélites descendent de Caïn (Matthieu 23, 35), je pense même que Caïn est Israël lui-même. La maison d’Israël n’étant pas la maison de Juda, Jésus disait qu’il n’avait «été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël» (Matthieu 15, 24). Si Israël était Jacob, on n’aurait pas pu différencier la maison de Jacob et la maison de Juda, puisque Juda était le fils de Jacob ! Et un de ses fils préférés ! Jacob sur son lit de mort (Genèse 49, 10) déclara même : «que le sceptre du commandement ne sorte pas de la maison de Juda» ! C’est-à-dire que le sceptre n’aille pas à la maison d’Israël.

L’humanité atlante perdura elle-aussi. Le jardin d’Éden fut sans doute l’Atlantide qui, comme le Paradis perdu, fut une île paradisiaque regorgeant de fruits en «quantité inépuisable»… nous dit Platon. Et sur Éden vivait un peuple car lorsque Adam et son épouse se voient exclus de ce lieu, Dieu, dans la sourate de La vache, verset 36 s’adressant à Adam et son épouse, leur dit : «Descendez (du Paradis); ennemis les uns des autres. Et pour vous il y aura une demeure sur la terre». Ce qui veut dire qu’ils étaient bien plus que deux, puisque ennemis «les uns des autres» sur cette île au milieu de l’océan car Dieu leur destine «une demeure sur la terre», la terre continentale donc. Et au verset 38, s’adressant encore à Adam et son épouse, Dieu leur dit : «descendez d’ici, vous tous». On ne dit pas «vous tous» lorsqu’on s’adresse à deux personnes ! Ce «vous tous» indique donc qu’ils étaient bien plus que deux personnes ! Et qu’ils étaient donc nombreux sur cette terre d’Éden-Atlantide, où Adam fut établi non pour la pacifier, puisqu’il y régnait une paix paradisiaque, mais pour pacifier les hommes vivant sur les terres continentales.

Ces quatre espèces humaines sont faillibles, mortelles, sujettes aux maladies et pouvant commettre des fautes, cependant la lignée de Caïn est particulièrement hostile aux hommes en général, ennemie de l’humanité en cela que c’est une lignée rebelle à Dieu, n’étant pas l’œuvre de Dieu ; toutefois elle s’inscrit, bien malgré elle, dans l’éternelle harmonie divine, que rien ne peut détruire, pas même les puissances les plus démoniaques. Et elle s’y inscrit en cela qu’elle est le moyen par lequel Dieu éprouve durement l’humanité. L’expiation si éprouvante soit-elle n’est que justice dans l’inexorable et douloureux retour vers Dieu, car tout fait retour à Dieu dit la sourate du Pèlerinage. La justice divine si dure soit-elle ne nous veut pas de mal, au contraire elle n’est que bienfait dans le long cycle des renaissances ; Dieu est l’être immuable en acte, acte éternel duquel tout procède, acte d’amour, qui ne veut que du bien à la descendance d’Adam comme aux autres lignées humaines, toutes ces lignées pouvant se mêler entre elles.

La solution à la crise mondiale de l’humanité viendra donc en envisageant l’harmonie divine une, bienfaitrice pour l’humanité pas une. Aujourd’hui c’est l’inverse, on admet l’humanité une et le divin multiple, chaotique… Faire de l’humanité une et unifiée la mesure de toutes choses conduit inéluctablement à la solution mondiale négatrice des différences humaines, fatalement totalitaire, tyrannique, mais également négatrice du divin un primordial, de l’harmonie divine primordiale, conduisant donc à approuver l’idée d’un chaos primordial auquel tout revient finalement, et avec lequel nous ne pouvons que composer de manière éphémère, par l’habileté, l’ingéniosité, l’audace, la ruse… tel un serpent ! Telle est l’idéologie dominante actuelle. La sourate de Marie, verset 58, dit : «Voilà ceux qu’Allah a comblés de bienfaits, parmi les prophètes, parmi les descendants d’Adam, et aussi parmi ceux que Nous avons transportés en compagnie de Noé, et parmi la descendance d’Abraham et d’Israël, et parmi ceux que Nous avons guidés et choisis». La descendance d’Adam est ici distincte de celle d’Abraham, qui ne descend donc pas d’Adam ! Abraham ne fait pas non plus partie de la descendance d’Israël, distincte ici de celle d’Abraham, confirmant que Israël n’est pas Jacob, car on ne peut raisonnablement pas distinguer la descendance d’Abraham de celle de son petit-fils, Jacob. Abraham était donc soit de la lignée née de la chair, soit de la lignée atlante.

Abraham était originaire d’Ur, la grande cité sumérienne. Le miracle civilisationnel sumérien ne peut s’expliquer que par l’apport d’une civilisation extérieure très avancée (l’Atlantide ?), ou par une lignée humaine particulièrement audacieuse, ingénieuse, rusée et habile…, la postérité du Serpent, de l’esprit du Serpent. Sumer avait pour divinité primordiale, Nammu, l’océan primordial où règne le chaos. Et Nammu était représentée avec une tête de serpent ! Au fond, l’idéologie dominante actuelle est celle de Sumer, l’idéologie du Serpent, l’esprit de Caïn. Et elle éprouve durement l’humanité par la négation radicale, scientifique, de l’harmonie divine primordiale. C’est par un retour à l’esprit d’Abel que viendra le salut, esprit qui pourrait se résumer ainsi : chérir l’amitié divine. L’esprit d’Abel se manifesta par Zarathustra, Jésus, Confucius, la mesure apolinienne face à la démesure dionysienne, l’islam… À Sumer, le roi Caïn (Enki) institua la politique du rapport de forces brutal et substitua la monnaie au lien de confiance, ce fut la première monnaie, le shekel. Advint donc une confiance de substitution instituée par la première monnaie fiduciaire, qui endette, qui aliène… c’est à Sumer que commencèrent les premiers endettements ! Ce n’est pas un hasard si fiducia veut dire «confiance» en latin.

Caïn veut dire «l’acquis» en hébreu. Et effectivement aujourd’hui, l’acquis a réduit l’inné à presque rien, l’inné c’est ce dont on hérite de la nature, de Dieu… l‘idéologie de l’acquis veut compléter et parfaire scientifiquement l’œuvre de Dieu, considéré mauvais, en transgressant l’ordre divin. Cette idéologie veut en finir avec les lois naturelles, abolir la vieillesse, abolir la mort (transhumanisme), abolir l’identité sexuelle, raciale, en finir avec la fatalité de l’héritage génétique, le manipuler, l’augmenter… manipuler et fabriquer la vie en laboratoire… ultime rébellion contre Dieu et Sa création. La nature, l’inné est même carrément diabolisé ; «la nature est intrinsèquement hostile à l’homme», dit Jacques Attali. Notez le «intrinsèquement». La «nature naturante» de Spinoza serait donc ennemie de l’humanité !… Dieu serait l’ennemie de l’humanité… ultime égarement.

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Source : Le Blog de Lotfi Hadjiat http://leblogdelotfihadjiat.unblog.fr/2020/07/28/lhumanite-nest-pas-une/

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